Deux cas avérés de grippe porcine, mexicaine ou A (H1N1) en France

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

Virus de la grippe et traitementLa ministre de la santé vient d’annoncer officiellement les deux premiers cas avérés de grippe A (H1N1) en France. Un troisième cas devrait être confirmé dans les heures qui viennent. Alors que plusieurs pays européens avaient déjà déclaré des cas, il pouvait paraître suspect que l’Hexagone soit épargné par la pandémie. Les Français ont appris à se méfier depuis que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était officiellement arrêté aux frontières nationales. Mais voilà la population rassurée, des voyageurs de retour du Mexique sont malades. La maladie a été clémente avec les autorités françaises, puisqu’elle leur a laissé le temps de s’organiser. Cette clémence s’explique par le fait que l’Institut Pasteur n’avait pas de souche de référence à comparer aux prélèvements chez les patients français suspects. Les États-Unis n’auraient pas envoyé les échantillons suffisamment rapidement, si l’on en croit un médecin interviewé par TF1, le 1er mai. Avoir cette souche va aussi permettre aux laboratoires nationaux d’élaborer des tests de dépistage rapide qu’il fallait acheter jusque-là aux États-Unis, ce que la France n’aime pas faire si on se souvient de certains épisodes de l’affaire du sang contaminé.

Autre bonne nouvelle, on aura fini par trouver un nom officiel qui convienne à tous : la grippe A (H1N1). Une bouffée d’air, à travers un masque, pour les éleveurs de porcs et les mariachis qui craignaient pour leurs intérêts commerciaux.

La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a reconnu qu’il était encore trop tôt pour savoir si les traitements dont dispose la France seraient pleinement efficaces contre ce nouveau virus, d’autant que des patients étaient morts dans d’autres pays. Des conseils sont donnés à la population pour limiter au maximum le risque de contamination. Il faut, par exemple, se tenir à plus d’un mètre d’un patient qui éternue ou qui tousse. Cette distance de sécurité n’est pas la même en France qu’aux États-Unis, puisqu’il a été demandé au membre de la délégation américaine lors de la récente visite de Barack Obama au Mexique qui a souffert de symptômes grippaux et dont la famille a été touchée par la grippe A (H1N1), s’il avait approché à moins de deux mètres le président américain.
Depuis hier, la France est au niveau 5 du plan national de lutte contre une pandémie grippale.

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